dimanche 6 mars 2016

A la découverte de la vallée de Loussios

Mardi 1er mars

Nous partons pour 13 km de randonnée. Direction Stemnitsa, par les gorges de la vallée de Loussios et ses monastères.
Au monastère de Philosophos nous sommes accueillis par un des 3 moines. Il nous sert de l'eau et des loukoums, nous discutons avec quelques mots d'anglais. Il est là depuis un an. Le plus âgé vit dans ce monastère depuis 25 ans et le troisième depuis 8 ans. Il prient toutes les 5 heures. Ils ne produisent pas leur nourriture mais vont l'acheter à Tripoli. L'église du XVIIème siècle nous rappelle les églises en ruines de Turquie mais dans celle-ci les fresques sont plus récentes et bien conservées. Le moine nous envoie ensuite vers l'ancien monastère du Xème siècle qui est construit dans la falaise et qui servit de lieu d'école religieuse clandestine durant l'occupation ottomane. De l'autre côté du torrent, le monastère Prodromos nous impressionne. Il est niché au creux d'une falaise. Chaque parcelle de terrasse est cultivée. Nous voyons des mules mais pas de moine car le monastère est fermé au public entre 13h et 17h. Dommage.
La remontée vers Stemnitsa est éprouvante, près de 1000m en quelques km. Ce village semble plus isolé que Dimitsana. Nous appelons un taxi qui nous ramène à Dimitsana.




Vue sur Dimitsana

Nous devinons les gorges.


Chapelle Saint Michel 






Le chemin se transforme parfois en cours d'eau, ce qui nous vaut quelques traversées acrobatiques.  




Le Loussios



Nous arrivons en vue du monastère de Philosophos nouveau.









L'évangile de Jésus chassant un démon qui va se mettre dans les porcs, au bord du lac de Tibériade


Le monastère de Philosophos ancien










Le monastère Prodromos





Église du monastère 



Dimitsana 


Vue au sud sur la vallée de l'Alphée et sa centrale thermique 

Arrivée à Stemnitsa 









St Georges terrassant le dragon


Nous sommes dans un petit village entouré de montagne avec des monastères un peu partout.  Ils ont tous des sources. Nous avons visité une gorge. C'était super beau.

Yann

Mercredi 2 mars

Nous faisons dans la matinée un aller-retour à Zigovisti par un plateau jadis cultivé. Il reste quelques parcelles de noyers, des pâturages pour des chèvres et des moutons et un monastère en travaux. Le village de Zigovisti est tout aussi silencieux que le plateau. L'exode rural est passé par là.
Nous revenons par le même chemin et nous nous payons le "luxe" de déjeuner à l'appartement avant d'attaquer les devoirs !


Dimitsana vu d'en haut




Monastère des saints apôtres


Zigovisti 



Mémorial des morts de la guerre d'indépendance.



Théodore Kolokotronis, meneur dans la guerre d'indépendance de 1821

Jeudi 3 mars

Ce matin nous visitons le musée en plein air de la force hydraulique. Il reconstitue les techniques pré-industrielles utilisant l'énergie hydraulique pour moudre du grain, presser des olives, tanner du cuir ou préparer de la poudre à canon. Les installations sont très pédagogiques.
En revenant à Dimitsana nous entendons de la musique avec de la clarinette basse. C'est la fête dans le village, les habitants grillent de la viande, des galettes de maïs et boivent du vin. Une femme, Helena, nous sert. Elle nous explique que c'est une célébration avant le carême durant lequel ils ne mangent pas de viande. C'est leur "jeudi gras" ! Voilà sans doute pourquoi nous avons eu du gâteau ce matin !
Nous qui trouvions que les villages manquaient d'animation, nous sommes comblés et touchés que ces villageois partagent avec des touristes.


Ce morceau de gâteau était sur le pas de notre porte ce matin !





Le moulin à farine 


La tannerie 
Site du musée 

L'alambic pour le raki ou tsipouro

Le moulin à poudre 



Le "jeudi gras"  avec les villageois


Vendredi 4 mars

Un peu avant 7h30 nous nous abritons de la pluie sous un auvent pour attendre l'unique bus qui nous amène à Tripoli. Une femme, Diamando, attend aussi. Sa première question est : "Est-ce que les enfants vont à l'école ?"
7h45 : le bus arrive.
8 h : le bus passe à Stemnitsa. A la sortie du village la couche de neige tombée pendant la nuit tient. Est-ce pour cela que nous faisons demi-tour?
8 h15 : le bus prend des passagers à Stemnitsa
8h30 : nous revoilà à Dimitsana, le bus ne fait pas d'arrêt.
À 10h00 nous arrivons à Tripoli où nous devons attendre jusqu'à 15h10 pour aller à Patra au nord-ouest du Péloponnèse, en vue de rejoindre Delphes. Nous squattent la salle d'attente. Les enfants font leur travail. Une vieille dame coiffée d'un fichu a habité 20 ans en Allemagne. Elle parle dans un allemand approximatif si bien que nous ne comprenons pas trop si elle nous parle de l'histoire de sa famille ou des réfugiés qui arrivent actuellement de Turquie. Cette dame nous demande au moins 3 fois si nous rentrons en avion en France.
Nous arrivons à la nuit tombée à Patra après être allés jusqu'à Corinthe à l'est. Nous trouvons un hôtel pour routards, très bien placé. Cela nous permet de découvrir les décorations de carnaval du centre ville en allant manger une part de pizza. Le centre de cette ville, la 2 ème du pays, semble bien plus riant que celui d'Athènes.

Nous admirons les villages enneigésont depuis me bus.


Les rues piétonne de Patras sont très animées. 
La ville se décore pour le carnaval 




Théâtre de Patras 





1 commentaire:

  1. Je me sens en vacances, en vous lisant cette semaine, entre vos textes et vos photos...
    Merci pour tout ce que vous nous partagez...
    Avec beaucoup de joie, je vous retrouverai...
    Ce périple familial est vraiment fabuleux. Je suis brassée de questions, d'émotion et de sentiments à vous lire...
    Bien amicalement à toute la Famille !
    Izabelle (Le 9/03 à 11h)

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