Pourquoi/comment

Nous aimons tous les deux les grands espaces (la montagne pour Gwénolé qui a passé une bonne partie de son enfance et son adolescence à Pau, la mer et la croisière à la voile pour Charlotte qui pourtant habitait dans les Vosges !).  A deux, en commençant le chemin de Compostelle, nous avons pris goût à la marche en itinérant, à la liberté qu’elle procure. Avec les enfants petits, il y avait toujours au moins une balade à pied ou à vélo dans le week-end et les vacances apportaient aussi leur lot de randonnées (autour de St-Guilhem le désert, en Auvergne, dans le Luberon, les Pyrénées, les Alpes de Haute-Provence et à vélo en trois petits tronçons le canal de Nantes à Brest). Au début, le quart de l’itinéraire prévu était réalisé puis nous nous sommes adaptés au rythme des enfants qui appréciaient bien ces balades et voyages en famille. En grandissant, les enfants ont été motivés par les expériences en itinérance de 3 à 15 jours (cirque de Mafate à pied, chemin de Compostelle à pied avec un âne puis un chariot de marche, descente de la Dordogne en kayak, Loire à vélo) qui leur apportent un parfum d’aventure.
Les lectures d’années sabbatiques en famille ont passionné Charlotte (le premier la famille Despallières) et tous les deux nous étions motivés par un projet de ce style.
Oui, mais quoi ? Il fallait un mode de déplacement le plus écologique possible et un fil rouge, un objectif qui nous motive. Il y a trois ans, la rencontre avec trois jeunes gens partant à pied vers Jérusalem a constitué le déclic : voilà une démarche qui concilie découverte de l’Europe centrale, des lieux bibliques, des Balkans, et, nous l’espérons, beaucoup de rencontres facilitées par les déplacements à vélo, à pied ou en transports en commun.
Oui, mais pourquoi ?A la quarantaine, faire une pause après presque vingt années de vie professionnelle et vivre un an en famille. Se centrer sur l’essentiel, être proches de la nature et des habitants, apprendre à nous et nos enfants, élevés dans un quartier favorisé, la simplicité, à prendre les choses comme elles viennent, développer le sens de l’effort, la solidarité entre nous, la “vraie vie” pas derrière un écran.
Oui, mais quand ? Xavier entre en sixième en 2014, Yann en 2016, Solenn commence le CP en 2014. L’année scolaire 2015-2016 paraît donc la meilleure période. Les enfants auront 12, 10 et 7 ans et demi au départ. Xavier ne sera pas encore trop ado, Solenn plus trop jeune et il n’y aura pas de classe charnière.