dimanche 27 décembre 2015

Noël à Bethleem

Jeudi 24 décembre

À partir de 11h30 nous suivons, place de la Mangeoire, les festivités de l'arrivée du patriarche latin. Comme d'habitude, cela consiste en une parade des scouts qui, cette fois, ont revêtu leur tenue d'apparat. Les télés et radios sont là.
Un groupe Solidarité Palestine brandit force drapeaux et pancartes. Au bout d'une heure, les enfants se lassent. Gwénolé les ramène à l'appartement et va jusqu'à un supermarché pour trouver entre autres de quoi faire des truffes en chocolat. Charlotte fait quelques courses au souk et voit l'arrivée de la voiture du patriarche.
Dans la journée nous recevons de nombreux mails et commentaires qui nous font chaud au coeur !
En fin d'après-midi nous allons chez le père Yacoub pour lui déposer les intentions de prière qui nous ont été confiées. Il dira une messe à ces intentions.
Son épouse et 3 de ses petits-enfants regardent la télévision chrétienne du Liban ;  il n'y en a pas ici. Nous embrayons sur le dîner préparé par une paroissienne et servi par une des filles du père Yacoub et quelques uns de ses petit-enfants. Nous sommes avec un groupe de la communauté Notre-Dame de Vie de Londres. Parmi eux, une Française et ses deux nièces. Celles-ci sont trop contentes de se joindre à nous pour parler français. Les enfants sont trop contents eux aussi de leur raconter nos aventures.
A 21h30 nous arrivons à l'église de la Nativité. Les mesures de sécurité sont maximales pour la venue du président et du 1er ministre de Palestine. Yann a eu la bonne idée d'amener son couteau suisse ! Un policier lui dit qu'il lui garde jusqu'à sa sortie.
A l'intérieur il n'y a déjà plus de places assises.  Lorsque la procession arrive, les personnes derrière nous s'approchent de plus en plus et nous finissons par être complètement écrasés. Yann et Charlotte craquent les premiers. Plutôt que de passer la messe à s'énerver, ils s'installent dans un coin avec plus d'espace. Le reste de la famille les rejoint, suivant la cérémonie avec le livret et un écran de retransmission. C'est finalement assis sur la pierre froide au milieu de Chrétiens du monde entier que nous nous sentons le plus pèlerins. Nous savourons alors la joie d'être arrivés là à notre rythme, avec tous ces souvenirs en tête. Un drapeau breton à côté de nous et nous sommes tout de suite plus proches de notre pays !

Nous sommes frustrés de ne rien comprendre à l'homélie du patriarche devant Mahmoud Abbas, tant pis.

A la sortie, plus de portique de sécurité et surtout, plus de policiers ! Yann est désespéré. Nous interrogeons tous les policiers que nous croisons sur la place pour retrouver celui qui est parti avec le couteau de Yann. Le téléphone arabe fonctionne, nous attendons une vingtaine de minutes sur la place -il est tout de même 2 h du matin. Une voiture s'arrête, le couteau de Yann est là ! Les policiers sont contents pour Yann, ils lui souhaitent merry Christmas.









Avec Claire-Marie et Marie-Liesse pour le dîner




Avant la messe, il y a encore de la place !



Vendredi 25 décembre

Nous nous levons à midi. Nous prenons un apéritif avec nos 2 colocataires qui ne doivent pas être habitués au vin blanc sec. Philipp met du jus d'orange dedans et Wesli boit 2 verres d'eau en suivant ! Nous déjeunons léger car nous sommes invités à 16 h et ne savons pas à quelle heure sera le prochain repas.
Abdelfattah nous a donné rendez-vous aux locaux d'Alrowwad dans le camp d'Aïda. Un peu avant d'arriver nous entendons les "pam-pam-pam" des tirs de bombes lacrymogènes par les soldats israéliens. Le vendredi après-midi, les gamins de Béthléem se défoulent. Nous voyons un garçon d'une dizaine d'années qui se précipite avec sa fronde alors qu'une ambulance emporte déjà un blessé.
Nous téléphonons à Abdelfattah. Il vient nous chercher en voiture et nous amène à l'association par un autre côté. 3 visiteurs sont là : Katherine, canadienne de l'Ontario, étudiante en résolution des conflits à Tel-Aviv, son père Réal, leur nom de famille est "Parisien", et Simon, un étudiant soudanais. Abdelfattah nous amène les premiers chez lui, une maison neuve à l'extérieur de Béthléem. Nahil son épouse nous accueille. Elle est douce et agréable. Safa, leur dernière fille, 7 ans, nous montre ses livres de français et nous dit fièrement les couleurs, les animaux, les chiffres.
Abdelfattah revient avec les 3 visiteurs et nous nous mettons à table pour un dîner somptueux. Le dessert n'est pas oublié : coupes de crème et biscuits concassés et gâteaux chocolat noix et chocolat cerise. Nous parlons de leur situation, de Nahil seule avec les enfants à Jérusalem est du lundi au jeudi. Katherine et Réal parlent des "Native nation people" parqués dans des réserves au Canada.
Les enfants Abusrour, essentiellement les garçons qui sont les plus âgés, font la vaisselle et desservent, ce n'est pas fréquent. Nahil nous dit au revoir avec émotion. Même si nous ne les revoyons pas tout de site, nous verrons peut-être leurs amis de Nantes et de Bretagne.
Sur le chemin du retour, Abdelfattah nous confie qu'un ami de leur fils aîné à été tué par un soldat israélien. Lui et sa femme ont dû beaucoup parler avec lui pour calmer sa colère.

En rentrant, nous passons souhaiter un joyeux Noël à Nicolas et Laurette nos hôtes. Ils nous servent du sirop, des biscuits, des fruits, de la tisane et nous racontent le moment du siège de l'église de la Nativité où leur rue était un lieu d'affrontements entre des Palestiniens et l'armée israélienne. Leur appartement était couvert de poussière noire des feux de pneus ou de poubelles. Des soldats israéliens avaient même fait une incursion chez eux et mis tout sens dessus-dessous pour trouver un terroriste.

Chocolat chaud, biscuits et baklavas pour le réveillon 

Les décorations confectionnées par les enfants 


Les enfants regardent ce qu'ils ont dans leurs chaussures : des friandises et des bons pour des livres numériques.
Poulet, toasts à la tomate, riz, aubergines roulées, aubergines, tomates et croûtons dans du yaourt, salade de crudités, boulettes de viande à la menthe. 

Simon, Réal, Katherine, Safa, Nahil, Rafa, Adam, Abdelfattah, Kanan, Ahmed



Bethléem avant Noël

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Mercredi 16 décembre

Nous sommes installés pour 2 semaines dans un appartement près du centre de Béthléem. Laurette et Nicolas nous louent 2 chambres au-dessus de chez eux. Philipp, un Américain de l'Oregon de 22 ans, loge aussi dans l'appartement. Il est diplômé en politique internationale et volontaire au sein de la Société Saint-Yves. Il participe au montage des dossiers de défense des Palestiniens auprès de la justice israélienne, notamment pour éviter des destructions de maisons ou des confiscations de terres.

Nous consacrons du temps à rencontrer les habitants et à participer aux festivités de Noël. Cette année, en raison de la situation depuis pour le mois d'octobre, la municipalité a programmé uniquement les fêtes religieuses.

Nous commençons la découverte de Bethléem par le marché. Nous retrouvons avec joie l'animation des souks de Turquie. L'après-midi, nous allons à la basilique de la Nativité ou plus exactement aux basiliques car chaque confession a son espace : les catholiques ont l'église Sainte Catherine construite par les franciscains au XIXème, les arméniens orthodoxes, le couvent collé à la basilique et les orthodoxes la basilique de la nativité où se trouve la grotte de la nativité. Dans la supposée grotte de la naissance de Jésus chaque confession possède également des objets et des espaces partagés, à l'ampoule près ! Lorsque nous arrivons à la grotte, nous tombons sur un groupe d'Africains bien décidé à s'imprégner du moindre cm2 de la grotte. Ces effusions semblent d'ailleurs gêner les gardiens qui les poussent vers la sortie. Nous sommes donc seuls pour profiter du lieu. Une magnifique icône est peinte au dessus de l'étoile à 14 branches. La pièce est en long et est parsemée sur ses murs de multiples icônes. Nous sentons toute la ferveur des croyants à travers les siècles.
Nous terminons notre journée à l'Alliance  française pour emprunter quelques livres et BD à la grande joie des enfants.

la cour de notre logement 

Le cloître du sanctuaire de la nativité construit par les croisés


Saint Jérôme
Sous l'église Sainte Catherine, une des grottes de l'époque de Jésus.

La grotte de la nativité est marquée par une étoile à 14 branches


Rue de Béthléem by night


Jeudi 17 décembre

Le matin nous passons à l'école St Joseph pour étudier un éventuel lien avec Blanche de Castille. Nous sommes reçus par les professeurs de français car la directrice n'est pas disponible. Entre une gorgée de thé et une bouchée de baklavas, nous découvrons la vie de cet établissement qui accueille des collégiennes et lycéennes en majorité chrétiennes et aussi des musulmanes.
Nous passons nous présenter au père Yacoub prêtre de la paroisse grecque-catholique (ou melkite) et père de Marlène qui nous a aidés à organiser notre séjour à Bethléem.
Nous lui emboîtons le pas lorqu'il nous annonce qu'il va célébrer une messe byzantine en français au monastère de l'Emmanuel. Nous découvrons avec joie cette liturgie et sommes contents de pouvoir parler avec les soeurs de ce qu'elles vivent. Leur couvent est "au pied du mur" au sens littéral. Une des soeurs est venue s'installer ici à vélo depuis la France jusqu'à Istanbul !

Le soir, nous assistons à la parade des scouts dans le quartier de Bet Sahur. Les cornemuses donnent un petit air de festival interceltique. Le défilé se termine par l'illumination du sapin, un petit mot des écclésiastiques et un concert.

École St Joseph et église melkite 

Église du monastère de l'Emmanuel. Le sanctuaire est en travaux, l'autel est avancé et nous distinguons mieux ce qui se passe.

Le jardin des soeurs
Vue du mur face à l'entrée du monastère  


Vues depuis notre appartement 

Le défilé scout 

Le chanteur est un des fils du père Yacoub



Vendredi 18 décembre

Un pharmacien, apprenant que nous sommes français, nous dit qu'il est triste de ce qui s'est passé à Paris car c'est une attaque contre la liberté. Nous sentons que ce mot dans sa bouche est lourd de signification.
Gwénolé emmène les garçons chez le coiffeur. Pas le temps de dire ouf, en quelques coups de tondeuse ils sont coiffés à la palestinienne !
L'après-midi nous passons voir Laurette. Elle est en train de confectionner des biscuits fourrés à la pâte de dattes ou aux noix. Elle nous fait goûter des biscuits sortis du four. Très bons !
Nous cherchons sans le trouver un concert dans une église de Bet Sahur. Nous nous rabattons sur un concert oecuménique, place de la Mangeoire, une heure plus tard. Les paroles sont en arabe. Nous reconnaissons les mots "salam" et "alleluia". Il fait froid, nous allons nous réchauffer à l'appartement.

Maison typique de Bethléem 

La rue des étoiles 


Oratoire orthodoxe 


Concert place de la mangeoire 

Samedi 19 décembre

Nous partons à pied vers l'est, le quartier de Bet Jala qui fête aujourd'hui la saint-Nicolas. Nous passons devant quelques anciennes demeures avec jardin et nous imaginons que ces endroits devaient être beaux il y une soixantaine d'années.
Une foule de familles est massée devant l'église Saint-Nicolas (orthodoxe). Les cloches sonnent à toute volée. Les plus jeunes font un lâcher de ballons au couleurs du drapeau palestinien. Il semble que le vent les pousse vers le mur. Tout un symbole !
Nous faisons un tour dans la vieille ville. Nous repérons une boucherie-charcuterie de porc et en profitons pour nous ravitailler en saucisses, jambon et lard !
Les scouts défilent avec leur fanfare. Ensuite nous faisons comme tout le monde, nous allons manger des shawarmas. La boutique est ornée de 2 icônes, nous sommes en fief orthodoxe.

De l'autre côté de la rue, nous voyons un stand de fruits et légumes. C'est en fait un stand de vente de produits palestiniens par l'association ADELE. Une femme nous présente les produits typiques comme le yaourt séché, le zaatar, la préparation pour falafels, etc... Cette femme nous fait part des préoccupations des Palestiniens qui aimeraient pouvoir vivre de leur terre. Or ils n'ont pas accès à l'eau et leurs terres sont spoliées par "48" comme elle appelle Israël en référence à la date de fondation d'Israël. Cette femme est contente qu'une délégation ait pu s'exprimer à la COP 21 à Paris.
Là-dessus, un homme nous interpelle. Il est palestinien, son épouse est canadienne, ils sont venus il y a quelques années habiter dans un village à côté de Béthléem avec leurs 3 enfants. Ils trouvent la vie plus sûre pour leurs enfants ici :  pas de drogue et des adolescents bien élevés ! Lui passe 3 à 4 mois par an au Canada où il a une entreprise de paysagiste et ils reviendront tous au Canada pour les études de leurs enfants. Ceux-ci fréquentent une école privée américaine. Au vu du choix de cette famille, la sécurité est une notion subjective !
Après ces 2 belles rencontres, notre vigilance est émoussée. Un homme nous prend en photo devant un sapin de Noël (en fait il ne réussit pas à la prendre) puis nous réclame de l'argent, devant des gamins moqueurs.
Nous clôturons la journée par un concert de l'école de musique. Nous sommes frappés par le talent d'un pianiste qui doit avoir 8 ans tout au plus et par la voix d'une jeune fille. Un garçon joue très bien de l'aoud, il semble passionné. Espérons qu'ils pourront avoir accès à de bonnes études musicales.


Église St Nicolas à Bet Jala. Nous assistons à la fête paroissiale




Le petit tas jaune était super épicé ! La patronne l'a enlevé mais malgré cela nous avons dû commander un autre shawarma pour Yann.

Rencontre avec Darlene et Fayez, un couple palestino-canadien avec leurs enfants

L'église du séminaire latin

Dimanche 20 décembre

Nous allons à la messe de la paroisse melkite. Une bonne partie de la famille du père Yacoub est mise à contribution. Un des ses fils est diacre, un autre chante ainsi que sa fille Marlène et une de ses petites filles chante seule "en lui vient reconnaître". Tout est en arabe, nous suivons sur un livret en français. Les enfants de la paroisse font une procession avant les lectures et une autre avant la consécration.
L'après-midi nous nous cassons le nez devant le monastère arménien et le monastère orthodoxe du champ des bergers.

Nous assistons à un défilé de chars sur le thème de la Nativité. Le dernier char est celui du père Noël, sponsorisé par ... Coca-cola.

Après la messe, le père Noël apporte des cadeaux.

Xavier, Yann et Solenn reçoivent chacun un paquet.



Nous sommes allés à la grotte au lait.

La grotte au lait c'est où Marie a fait téter Jésus lors de la fuite en Egypte. Marie a fait tomber une goutte de lait. Nous n'avons pas vu la roche qui aurait été blanchie par la goutte de lait.

Solenn 









Lundi 21 décembre 

Ce matin nous passons 2 h au camp de réfugiés Aïda avec Abdelfattah Abusrour, directeur de l'association Alrowwad For Culture and arTs (ACTS). Il nous raconte l'histoire de ses parents chassés de leur village en 1948 et installés par l'ONU dans ce camp. Sur 14 enfants, seuls 4, dont lui, survivent. Une famille d'Angers l'aide à venir en France pour obtenir un doctorat en biologie médicale. A son retour en Palestine il fonde en 1998 cette association pour promouvoir la "belle résistance" ou résistance par la culture. Il a commencé par le théâtre pour que chacun puisse raconter son histoire et construire la paix en soi. Il veut que la vérité soit dite. Pour lui, pas de paix sans justice et pas de paix si chacun n'a pas la paix en soi.
Abdelfattah a écrit et mis en scène des pièces de théâtre dont certaines ont fait l'objet de tournées en Europe et aux Etats-Unis. Les activités se sont ensuite étendues à la danse, la photo, la vidéo, la musique, le chant, le soutien scolaire. Certains enfants sont devenus des artistes reconnus. Abdelfattah se définit aussi comme entrepreneur social. Salarié lui-même depuis 2010, il a déjà créé 18 emplois dans un camp où le taux de chômage est de 70 % et où 3/4 des 6000 habitants ont moins de 24 ans. 

Abdelfattah paie son engagement. Lors de la venue du pape François à Béthléem en mai 2014 il a organisé un comité d'accueil et un discours. C'est en passant à côté que le pape s'est arrêté devant le mur pour un moment immortalisé par les journaux du monde entier. Depuis ce jour Abdelfattah n'a plus le droit d'aller à Jérusalem où vivent sa femme et ses enfants. Ceux-ci viennent habiter avec lui du jeudi soir au dimanche soir et lui attend toujours un rendez-vous entre le juge et le ministère de l'intérieur pour connaître le motif d'accusation, avant même un procès.
http://www.alrowwad.org/fr/?p=859

Abdelfattah pense qu'aucune religion ne peut revendiquer un pays et garde l'espoir d'un pays unique avec une population diverse et des citoyens égaux. Nous le quittons très impressionnés par son engagement et par les conditions de vie très difficiles que nous avons vues ici (plus d'espace vert depuis la construction du mur, horizon bouché, incursions ou tirs israéliens imprévisibles...). Nous resterons en contact. Abdelfattah nous invite pour le dîner du 25 décembre avec sa famille.
http://www.amis-alrowwad.org/Alrowwad-a-besoin-de-votre-soutien

Avec Abdelfattah 
Jeu avec une identité palestinienne 

Un des premiers "refuges" construits en dur (9 mètres carrés par famille, le double pour une grande famille)

Les futurs nouveaux locaux d'Alrowwad qui permettront de nouvelles activités (cours de cuisine, restaurant) et de nouvelles créations d'emplois. Il manque 650 00 dollars sur 1 million.

Aissa fabrique les jeux en bois


L'histoire des Palestiniens racontée sur ce mur



Toutes les familles ont gardé une clé rouillée de leur maison détruite


La cible des jets de pierre des enfants après l'école... Le problème c'est que l'armée qui est en face ne rigole pas du tout ...

Marwa gère les activités du "playbus" qui tourne en Cisjordanie ou à Béthléem au gré des ouvertures ou fermetures de check-points.


L'université de Béthléem 


Lecture de livres "papier"

Spaghetti carbonara



Mardi 22 décembre 

Nous rendons visite aux soeurs missionnaires de la charité qui sont nos voisines. Nous buvons un thé dans leur jardin et participons à leur prière de midi. Elles offrent aux enfants 2 mini-crèches réalisées par leurs pensionnaires, ainsi que tout un sac de confiseries !

Fabrication d'étoiles et d'une crèche en papier

Dans le jardin des soeurs.


Avec Georges, un des 10 hommes handicapés mentaux dont elles s'occupent.


Colliers d'accueil indiens

Les courses, un supplice pour qui n'aime pas les sacs plastiques. 5 sacs pour 1 salade, 1 avocat et des tomates ! Ces sacs sont dégainés par le commerçant plus vite que son ombre. 

Dîner avec Philip, notre colocataire 

Mercredi 23 décembre 

Nous partons en balade à travers les collines de Béthléem pour rejoindre Artas (ou hortus conclusus), un beau jardin à côté d'une source, surmonté par un monastère. Nous discutons quelques minutes avec une des soeurs. Ce monastère comprend un jardin d'enfants et un petit dispensaire. Nous traversons ensuite quelques petites oliveraies en terrasse. Ces espaces de verdure sont en sursis. Ces surfaces sont utilisées par les Palestiniens pour construire des habitations. De l'autre côté de la vallée la colline est terrassée par les buldozers pour une nouvelle colonie israélienne. Nous arrivons aux piscines de Salomon à côté desquelles un espace pique-nique et barbecue accueillant a été aménagé. C'est là que nous faisons notre pause de midi.

Nous revenons par une rue passante. Un homme nous invite à prendre le thé ou le café chez lui. C'est Zacharia. Il est avec sa fille d'une dizaine d'années. Nous y allons.  Il est plein d'attentions pour nous servir au mieux. Il nous pose des questions sur notre âge, notre travail, notre salaire. Il nous fait part de sa vie difficile. Son fils de 18 ans traverse le mur par des tunnels tous les mois pour travailler à Tel Aviv pour un salaire de 100 euros... Les pièces de la maison ont le strict minimum d'équipement, la robinetterie est déglinguée, nous touchons du doigt les difficultés des Palestiniens mais aussi leur soif de contacts.
Sur notre trajet de retour nous repérons à l'odeur quelques bâtiments minuscules utilisés pour élever des poules ou des chèvres.
Ce soir nous avons un 2 ème colocataire. C'est Wesli, un chinois qui étudie le commerce à Standford. Il revient d'une excursion à Naplouse. Il y a observé des commerces florissants et il est tout fier : tout vient de Chine. Pour nous les produits chinois sont synonymes de mauvaise qualité. C'est le choc des cultures !
Photo pour Ouest France devant l'église de la Nativité  



Quelques passionnés de chevaux qui n'ont que la rue pour se promener



Couvent des soeurs du jardin d'Artas




Nous empruntons un chemin à travers les cultures d'oliviers en terrasse


Les piscines de Salomon - réservoirs construits par le roi Salomon puis réaménagés par Hérode le grand pour alimenter Herodium et Jérusalem via un aqueduc 


Forteresse construite au 17ème par Soliman le magnifique pour défendre les réservoirs

Zacharia nous invite à prendre un café 


Espace vert signifie souvent décharge


Dans les rues de Bethléem il y a des voiture encore des voitures toujours des voitures. Pour les balades c'est énervant on est toujours dans les pollutions. Sinon c'est bien. Là on a visité les piscines de Salomon. C'est énorme. 
Yann

À Bethleem nous nous sommes fait inviter par un monsieur et sa fille. Il nous a préparé des thés et cafés. Il était très gentil ! 
Xavier