vendredi 11 décembre 2015

Avdat et le chemin d'Abraham

Bienvenue sur notre site ! 

Après avoir découvert le désert traversé par Moïse et le peuple hébreu, nous remontons le temps dans l'ancien testament par le chemin d'Abraham que nous parcourons à pied de Beersheva à Massada.

Dimanche 6 décembre

La nuit a été agitée... A 4h du matin nous sommes réveillés par deux explosions suivies de coups de feu. Plus d'électricité dans tout Mitzpe Ramon. Ambiance...
Finalement le reste de la nuit est calme. Au matin, Sharon, notre propriétaire, nous dit qu'il ne sait pas ce qui s'est passé.
Nous prenons le bus vers le nord pour Avdat, une cité nabatéenne qui a été habitée du 4ème siècle avant J.C. au 7ème siècle. Nous y retrouvons des habitations troglodytiques comme en Cappadoce.
La femme au guichet est aux petits soins pour nous. Elle nous laisse une pièce pour poser nos affaires pendant la visite, nous demande si nous avons à manger et nous indique l'horaire du bus pour Beersheva. Dans le bus, Charlotte est assise à côté d'une femme voilée jusqu'aux yeux et Gwénolé à côté d'un barbu à kipa géante !
A Beersheva, cela se corse. Nous trouvons péniblement l'appartement que nous avons réservé. Eli, qui doit nous donner les clés pour le compte du propriétaire, n'est pas là. C'est son père qui doit venir. Nous attendons. Une femme, nous voyant, nous demande si nous avons besoin d'aide. Nous en profitons pour lui demander si il y a un cordonnier dans le quartier car l'avant d'une chaussure de Xavier se défait. Elle part chez elle et revient...avec de la glu ! Un peu plus tard elle sert d'interprète entre Gwénolé et le père d'Eli. Nous pensions passer une soirée tranquille et confortable. Las...L'appartement a été repeint mais pas nettoyé, la gazinière n'est pas raccordée au gaz, le chauffe-eau fait sauter les plombs. Il fait déjà nuit, nous n'avons plus qu'à camper là en commençant par enlever la poussière de ponçage. Le propriétaire, que nous avons prévenu, nous signale le lendemain qu'il ne nous facturera pas la nuit.


Avdat, ville étape sur la route des épices et de l'encens

Site d'Avdat. Ci-dessous les bains romains quasi-intacts 

Ruine d'une villa de vigneron avec ses caves et ses anciens tombeaux
Tombeaux romains réutilisés par les Byzantins comme espaces de stockage




Une des portes d'entrée de la ville









A Beersheva, la journée n'est pas finie !

Lundi 7 décembre 

Nous rejoignons le chemin d'Abraham en longeant une quatre voies puis nous arrivons à un grand village bédouin dont les abords sont jonchés d'ordures. En fait, les villages bédouins, qui devraient profiter du service de ramassage des ordures tout comme les villages juifs, n'en voient pas la couleur... Les parents trouvent l'étape glauque, après la soirée fatiguante. Les enfants sont contents d'avoir marché sous un long tunnel ! Arrivés à Lakiya,  nous pique-niquons sur les bancs d'un abri bus, faute de mieux. 
Ensuite nous cherchons le Huriah palace dont la propriétaire doit nous loger chez elle faute de place. Nous ne trouvons pas. Une femme nous fait passer par chez elle et nous amène à une maison où des femmes parlent anglais. Avec elles, nous contactons Amal qui doit nous loger. Par ces rencontres notre journée s'embellit ! Amal arrive dans 30 mn, les autres femmes nous offrent à boire puis nous accompagnent à pied au point de rendez-vous. Amal est surprise, elle pensait que nous étions en voiture. Elle nous escorte jusqu'à un bâtiment bédouin vieux de 200 ans. C'est le Huriah palace, ainsi nommé par les bédouins car c'était leur premier bâtiment en dur ! En fait d'hôtel, c'est un lieu de promotion de la culture bédouine et d'activités d'artisanat rémunératrices pour les femmes.
Tout en prenant le thé, Amal nous raconte sa lutte contre sa famille et les villageois pour devenir infirmière dans une culture où elle avait le choix entre devenir enseignante ou se marier. Zaid son mari, médecin spécialiste de l'épilepsie, vient nous chercher. Avec leurs 2 filles, il nous faut 2 voitures pour aller chez eux. Nous payons pour la nuit mais Amal et Zaid nous offrent un dîner et un petit-déjeuner bédouin. Le dîner en famille est chaleureux. Les ados aident les adultes pour l'anglais, nous découvrons un peu de la vie des arabes israéliens. Mohamed met des jeux vidéo pour Yann et Xavier, Miar et Solenn écoutent la Reine des neiges en anglais et en français et colorient. 

Après la 4 voies, un talus à franchir


Un long tunnel, pour la plus grande joie des enfants 

Lakiya, village bédouin


Nous retrouvons avec un certain plaisir l'appel à la prière des muezzins. 

Premier accueil par Hasnah et Andrea


Avec Amal au Huriah palace


Les bijoux fabriqués par les femmes sont superbes !


Amal nous montre une tente bédouine

Dîner avec Mohamed, Zaid, Amal, Miar, Safa et Wasim

Mardi 8 décembre 

Amal nous sert un petit-déjeuner bédouin : galettes style pizza que l'on recouvre de labne, sorte de yaourt, pain plat que l'on trempe successivement dans de l'huile d'olive, dans un mélange d'épices et dans du labne, falafels, tomates, concombres et thé. Au moment de nous dire au revoir, Zaid nous dit : "We did our best" ce à quoi nous répondons "You did the best" !
Avant notre départ pour l'étape, Amal nous aide encore pour l'approvisionnement. Un grand merci pour cette immersion dans votre culture et pour votre sollicitude !
Le chemin d'aujourd'hui nous amène dans une forêt de pins et d'eucalyptus au bord de la frontière avec la Cisjordanie. Les deux lignes de fils électriques et de barbelés impressionnent les enfants. 
L'aire de camping de la forêt est à sec, plus d'eau ! Nous devons revenir sur nos pas 1 km avant, à une aire de pique-nique où nous avions repéré un robinet d'eau. Une famille juive fait une pause après sa balade puis s'en va. Entre chien et loup nous aperçevons un animal qui ressemble à un renard. Nous nous couchons comme les poules.


Nos premiers sandwichs falafels
La frontière avec la Cisjordanie 

Notre bivouac

Mercredi 9 décembre 

Après le petit-déjeuner, Gwénolé part faire des courses à Meitar, le village voisin, pendant que nous rangeons. Nous sommes tout à coup survolés par un avion de voltige jaune, en rase motte et plusieurs fois. Pas moyen de faire pipi tranquille ! 
Une fois Gwénolé revenu, nous reprenons notre chemin dans la forêt de Meitar, sans personne. L'itinéraire longe à nouveau la frontière. Un peu plus loin nous nous arrêtons sur un promontoire pour pique-niquer. Un hélicoptère rouge et blanc nous survole 2 fois. Lorsque nous repartons, il vient vers nous à basse altitude plusieurs fois puis fait carrément volte-face devant nous. Les 2 pilotes militaires font coucou aux enfants. Surveillance, exercice, curiosité, nous ne savons pas pourquoi ils sont venus si près mais en tout cas nous ne sommes pas passés inaperçus !
Nous croisons une famille qui pique-nique puis en milieu d'après-midi nous arrivons à une maison forestière. C'est en fait un grand bâtiment de surveillance de la forêt de Yatir construit sur un promontoire. Ce bâtiment comporte des salles d'accueil de randonneurs. Celles-ci sont fermées mais nous pouvons planter notre tente à l'entrée et utiliser les toilettes, les douches et la cuisine. 




Vues depuis la plate-forme d'observation 




Les plaques avec les noms des donateurs 


5 commentaires:

  1. Toujours autant de plaisir à vous suivre. Grosses bises à tous les 5. Anne, Perrine et Gildas

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  2. Nous pensons bien à vous.
    Le froid arrive doucement. Encore une semaine et les enfants seront en vacances. Le temps passe vite!
    Lucie et Olivier, Romane, Pauline, Antoine

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  3. Nous retrouvons Avdat que nous avions visité, mais votre périple est plus varié et vous permet une bonne immersion.
    Nous allons à Lille pour 3 jours nous occuper de 3 de nos petits enfants.
    Bonne continuation Jean Louis et Catherine (lundi 14 17h48)

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  4. Mortel les costumes ! Les petits avions jaunes, normalement c'est pour l'epandage de pesticides. D'ou les allers retours en rase motte. Les militaires surveillent tout, nous les avons croise regulierement aussi, ils sont la pour proteger les touristes, dixit. Bises, cyril

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  5. Quels paysages! Je suis ravie pour vous de voir où vous en êtes. C'est grandiose et extraordinaire.
    Je pense bien à vous. Bises Isabelle M (Merci pour le message envoyé à Sabine)

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