dimanche 1 novembre 2015

Sur les traces des chrétiens byzantins en Cappadoce


Lundi 26 octobre

Journée randonnée depuis Göreme. La marche d'approche vers la vallée de l'amour n'a rien d'exceptionnel. Solenn se plaint d'avoir mal aux pieds. Nous vérifions : ses chaussures sont à sa taille. Une fois que nous sommes dans la vallée, Solenn retrouve son entrain devant la beauté et la variété du chemin. Elle et Yann imaginent sans se lasser des histoires à partir des dessins animés qu'ils ont vu à Istanbul.
Nous poursuivons par la vallée blanche et la vallée de miel. A notre arrivée à Uchisar, un homme nous propose en français un thé. Nous hésitons un peu car nous sommes devant un magasin de pierres et métaux précieux, nous n'avons pas l'intention d'en acheter ! Nous nous disons aussi que c'est trop bête de refuser ; c'est la première fois qu'on nous invite pour le thé. Uzeyir qui nous a invité fait la saison ici et habite en France de novembre à mars, en Normandie, à deux pas de la ville où Charlotte a fait ses études !
Après cette pause sympathique, nous montons jusqu'à la citadelle d'Uchisar puis commençons à descendre vers Gorëme par la vallée des Pigeons. Un Turc en vacances nous indique que le chemin que nous empruntons s'est effondré un peu plus loin. Il va à Göreme comme nous et nous accompagne sur le bon chemin. Il nous évite ainsi un aller retour à la tombée de la nuit !
Ce soir nous dînons encore avec Jordi, dans un café qui a deux tables. La soupe lentilles-légumes est délicieuse, ainsi que les pâtes servies traditionnellement avec du yaourt et de la sauce tomate.

Les maisons troglodytes de Göreme 

Une des églises de Göreme 



Le début et la fin de la vallée, accessibles en voiture, sont cultivés. Ailleurs les vignes et vergers de pommiers, d'abricots et de coings sont à l'abandon.


La vallée de l'amour 




Vue de la vallée de miel depuis le bas d'Uchisar  
Uzeyir  (à droite) nous offre le thé

Uchisar
A Ųchisar la cité troglodyte était vraiment très impressionnante il y avait des trous partout. Un vrai gruyère !
YANN





Redescente vers Gorëme par la vallée des pigeons

Momo's café avec Jordi. La grand-mère est allongée, son chapelet musulman à la main

Notre hôtesse nous fait goûter du miel épicé

Mardi 27 octobre 


Déjà 4 mois que nous sommes partis ! Le départ nous paraît lointain mais en même temps les mois passent très vite.
Nous marchons aujourd'hui, toujours depuis Göreme, dans la vallée rouge, la vallée rose, puis nous sommes en vue de Cavusin et pressons le pas car nous voulons arriver au musée en plein air de Zelve avant la fermeture. Nous marchons sur le calcaire des cheminées de fées qui accroche bien sous les semelles. Nous arrivons à 15  heures, le site ferme à 18 heures, nous avons le temps ! Sur le parking,  un prêtre et un peu plus loin un bus avec l'écriteau "Routes Pauliniennes - Luçon". C'est un groupe de pèlerinage diocésain qui visite la Turquie sur les pas de St Paul. Le responsable du groupe nous rassure sur Israël en nous disant qu'il a un groupe là-bas actuellement et que tout se passe bien. Espérons que le contexte  ne se dégrade pas d'ici notre arrivée !
Le soir, nous mangeons des gözleme, galettes de blé fourrées à la viande ou avec un mélange épinards fromage. Le patron du restaurant joue pour nous du saz (sorte de luth turc).

 




Les vallées rose et rouge

Une des églises de la vallée, avec une fresque de séraphin





La cité troglodyte de Zelve 




La mosquée du village jusqu'en 1953


Mercredi 28 octobre 

Dernier petit dej à Gorëme. Un chauffeur nous emmène vers la cité souterraine de Derinkuyu où les byzantins pouvaient se réfugier pendant plusieurs mois en cas d'attaque. Nous sommes 6 dans une voiture de 5 places pour ce trajet réservé auprès d'une agence de voyage ! 
La route passe au milieu d'une grande plaine agricole surmontée de quelques cônes volcaniques. Certains champs sont parsemés de boules jaunes, melon ou courges. D'autres sont ponctués d'alignements de sacs blancs. Il s'agit de pommes de terre ramassées à la main par 6/8 femmes. 
A Derinkuyu, petit stress au moment de descendre les escaliers dans un boyau étroit qui nous oblige à nous plier en deux, d'autant plus que nous croisons à l'étage - 1 un homme complètement essoufflé et affolé, cherchant la sortie ! Nous descendons quand même jusqu'au niveau - 8  avant de rejoindre Ihlara pour 2 jours itinérants dans la vallée du même nom. 
Enfin, nous allons pouvoir étrenner nos chariots. Le démarrage est comique : une centaine de marches à descendre plus un raidillon nous obligeant à porter les chariots ! Nous nous arrêtons régulierement pour visiter des églises troglodytes. Nous faisons un petit bout de chemin avec une famille française qui passe un an en camping car. Ils ont quitté la Grèce pour cause de mauvais temps et espèrent aller jusqu'en Iran. Ils espèrent que la situation en Turquie ne se dégradera pas après les élections.
La nuit approche et nous avons moins avancé que prévu. Nous cherchons un coin pour bivouaquer, sachant que la rivière nous fournira de l'eau. Quelques minutes après, nous arrivons à un café au bord de l'eau.  Deux hommes sont là. Nous leur demandons si nous pouvons camper. Ils nous proposent de nous installer sur deux plate-formes qui servent à prendre le thé, pour nous isoler du froid. Nous préparons notre repas à côté du four à bois traditionnel. Ils rallument le feu pour nous réchauffer et nous amènent un réchaud à gaz et une lampe à gaz ! Ils semblent dormir dans une cabane. Gwénolé et Xavier montent quand même les tentes car la météo prévoit -4 degrés cette nuit. Grâce à nos sacs de couchage, nous avons bien chaud. Nous sommes seulement dérangés par des aboiements de chiens et des hurlements (de loups ? C'est la pleine lune).
Petit-déjeuner turc : crudités, olives, fromage, fruits, oeuf dur et tartines

Une porte en pierre fermait chaque niveau
Au 7ème niveau se trouvaient l'église et l'école 

Église à l'abandon


La vallée d'Ihlara avec un démarrage sportif sous l'oeil sceptique des gardes de la  vallée. 











Soirée au coin du feu

Jeudi 29 octobre 

L'air est glacé ce matin. Les 2 gars d'hier et leurs parents qui viennent d'arriver de nulle part s'activent pour préparer le site et la nourriture pour les touristes. Leur installation est rudimentaire mais efficace. Nous nous réchauffons en marchant puis en faisant une pause déjeuner au chaud à Bélisirma. Le patron nous écrit un mot pour un ami qui tient une pension à Selime où nous nous rendons.

Le trajet d'aujourd'hui est plus facile que celui d'hier, la vallée s'élargit. Nous quittons petit à petit le canyon pour retrouver des cheminées de fée et des habitations troglodytes.

A l'arrivée à Selime, un rabatteur nous demande où nous logeons. Nous lui montrons le papier, il nous dit qu'il travaille pour cet hôtel puis nous négocions le prix. Nous sommes les seuls clients ; ils allument le chauffage pour nous. En fin d'après-midi nous visitons la cathédrale troglodyte de Selime. Les seules fresques restantes sont noircies mais les dimensions sont imposantes. Une famille de Français expatriés à Istanbul visite également ce site. Ils viennent habiter à Nantes en fin d'année, leurs enfants seront scolarisés à Blanche de Castille ! 
Le soir nous sommes conduits au restaurant de l'hôtel dans une vieille Renault genre Renault 16, heureusement il n'y a que 3 km !


La nuit a été fraîche  (-4) mais avec les tentes surélevées et nos duvets, nous n'avons pas eu froid.





Pause gözleme pommes de terre ou viande au coin du poêle

Nous arrivons dans un  petit chemin où il y a un poulain qui a arraché le clou qui le retenait. 


Potagers irrigués près de Selime


Visite du monastère  de Selime 










Le mausolée de Ali Pasa

  

3 commentaires:

  1. Quel plaisir de vous découvrir dans la nouvelle configuration "marche à pied" mais nous réalisons que le relief est important et l'environnement austère.
    Le froid commence donc à se faire sentir.
    Cet après midi Jean Louis a vu la soeur Marie Hélène ORY qui a été notre accompagnatrice de CL.Il lui ai parlé de votre périple et lui ai donné le lien de votre blog.
    Bonne continuation. Nous avons notre prochaine réunion de CL lundi prochain.
    Avec toute notre amitié et nos prières, Catherine et Jean Louis

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  2. Colette et Christophe6 novembre 2015 à 08:09

    Paysages impressionnants! On pense bien à vous et on vous embrasse
    Colette et Christophe

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  3. Bonjour la famille ! Des mois que les collègues de Charlotte et moi prenons de vos nouvelles à travers ce blog et que vous nous épatez par votre courage et votre ténacité. Nous pensons tous bien à vous et vous souhaitons encore de magnifiques moments en famille. Soyez prudents.
    Laurence et les collègues de Nantes.

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