En sortant de Belgrade, nous traversons le Danube sur un pont la peur au ventre. Juste après, nous goûtons à nouveau le calme sur la levée non goudronnée que nous suivons jusqu'à la mi-journée. A Pancevo, nous passons au milieu d'un complexe chimique et soudain le cauchemar : toutes nos chambres à air sauf celles de Solenn sont percées en plusieurs endroits ! Nous avons roulé sur des épines sans nous en apercevoir. Impossible de réparer et nous n'avons que 4 chambres à air de rechange. Gwénolé change celles de son vélo et part avec un cycliste à 3 km chez un "vulkaniser", garagiste qui n'a pas de chambre à air mais propose de réparer chaque pneu pour 5 € ! On comprend mieux pourquoi le cycliste voulait que Gwénolé transporte 6 roues sur son guidon ! Gwénolé repart dans l'autre sens vers le centre de Pancevo et trouve des chambres à air neuves. Au total, nous aurons passé 4 heures devant les cheminées d'usine ! Agnès et Tom nous dépassent mais un couple de cyclos autrichiens connaît la même mésaventure que nous et doit passer la nuit à Pancevo.
De notre côté il commence à se faire tard et le camping que nous visions est à 6 km. Nous voyons un grand jardin avec une caravane dedans et nous allons demander si nous pouvons planter la tente. Le propriétaire, attendri par Solenn qui lui rappelle sa fille au même âge (il nous l'explique avec des photos), nous laisse nous installer. Il n'a pas l'eau courante mais une douche d'eau de pluie dehors et une cabane pour les toilettes.
Il nous dit "Bonjour café" pour nous inviter le lendemain matin. Nous apercevons à peine sa femme.
Maison de village |
Nous ne pensions pas les voir si longtemps |
Les réparateurs en action ; un chien nous tient compagnie
Mardi 15 septembre
Lubija nous prépare ce qu'il a : des oeufs au plat, des quartiers de tomates, du pain et du raisin. Comme beaucoup dans les villages de cette partie de l'Europe, lui et sa femme vivent en quasi autarcie. Il a 5 taurillons, une truie, un verrat, des porcelets, des poules, un potager et un verger. L'alambic est là aussi pour le raki qu'il nous fait goûter ! Il ne nous laisse pas partir sans nous donner des poires, du raisin et des tomates. Nous lui laissons une carte postale de Nantes et du café.
Nous longeons encore le Danube sur la levée en faisant une pause déjeuner-devoirs-courses-glaces à Kovin. Le soir nous trouvons le camping indiqué sur la carte. Il es couplé à un restaurant qui a dû être florissant il y a plusieurs années. Nous disposons en tout et pour tout d''un WC à la Turque et d'un évier bricolé. La patronne nous autorise à prendre une douche dans le restaurant/paillote : un dessus de bureau d'écolier par terre, un rideau et une pomme de douché fixée sur un lavabo. La vue sur le Danube est malgré tout imprenable.
Chez Lubija
Les paysages sauvages de Danube souvent souillés par des déchets en tout genre
Un gazoduc |
Les paillotes du restaurant-camping |
Mercredi 16 septembre
Un vent du sud très fort s'est levé depuis hier. Nous retrouvons sur la levée les Autrichiens. Ils vont comme nous jusqu'à la mer Noire puis poursuivent vers l'Iran sans leurs vélos.
Nous pique-niquons au bord du Danube puis partons pour un détour de plus de 40 km afin de passer la frontière vers la Roumanie.
A 15, nous arrivons à un camping bien équipé au bord d'un lac. Un canoë est à disposition. Les enfants sont motivés pour finir leurs devoirs !
Sur l'autre rive du Danube un feu s' est déclaré à proximité d'une usine. Nous traversons le nuage pas très rassurés. |
Trop cool le camping ! |
Que d'aventures que d'aventures !! qui heureusement se terminent bien. Bravo d'avoir affronté la pluie et l'imprévu ....
RépondreSupprimerNous avons bien reçu votre mél et en reparlerons en CL samedi midi 26 puisque finalement notre réunion aura lieu à ce moment là.
Hier dimanche après midi c'était la messe de rentrée de la CVX avec relève d'équipe service régionale. Jean Yves Durillon a parlé de vous et de votre périple. La nouvelle ESR est donc entrée en service officiellement. Cette messe a donné l'occasion de partager quelques bons moments du congrès et des fruits des rencontres "aux puits" (avec une aumônière de prison mais aussi de la vivacité des communautés chrétiennes des diocèses de Nanterre et Pontoise).
Quant à nous, nous avons passé 4 jours à Lille avec nos petits enfants, semaine dernière, leur maman étant en formation à Paris.
En union de prières et de pensées avec vous cinq. Catherine et Jean Louis