De Budapest à Baja

Dimanche 30 août

Nous sortons de Budapest par une banlieue désolée, maisons en ruine, terrains vagues mais sur une piste cyclable en bon état. Nous passons ensuite par des lotissements plus riants puis par des petites routes, villages et levées. Nous atteignons le camping "Aqualand" de Rackeve, vidé de ses estivants. Nous profitons des 2 bassins thermaux à 33 et 38 degrés et du complexe aquatique. Nous partageons notre dîner avec Pauline, une allemande francophone qui a 19 ans aujourd'hui.  Xavier et Yann lui jouent "joyeux anniversaire". Cette bonne soirée lui fait plaisir. Pauline va jusqu'à la mer Noire à vélo puis embraye en transports en commun pour l'Asie avant de commencer une formation en agriculture biologique. Nous côtoyons aussi Agnès et Tom, un couple de cyclos hollandais qui va jusqu'à la mer Noire.

On y va ? On y va pas ?

Lundi 31 août

Nous longeons le canal du Danube par une forte chaleur sur un chemin en terre défoncé mais le cadre est bucolique, villas sur pilotis, pontons de pêche. L'après-midi dans les villages nous côtoyons de nombreuses personnes à bicyclette, plutôt des ouvriers et retraités.
Le camping que nous avions repéré sur la carte n'existe pas ou plus. Un hôtelier veut bien remplir nos poches à eau. Nous trouvons un peu plus loin une plage qui fera un bon lieu de bivouac malgré les détritus, contraste avec l'Allemagne et l'Autriche. Le soir nous ne retrouvons plus la poignée de la casserole : "berchonade" qui nous met dans l'embarras.
La toilette dans le Danube manque d'intimité quand passent une péniche puis un bateau de croisière !

Qu'est-ce que cela signifie ?

Coucher de soleil sur notre bivouac

Mardi 1er septembre

Petite étape d'une heure jusqu'à Dunavecse, les enfants font leur rentrée sur un banc devant une pharmacie.
L'après-midi nous tournicotons faute de panneau fiable. Les locaux essaient de nous aider mais nous quittons vite fait la route passante indiquée à grand renfort de gestes pour retrouver notre bonne vieille levée. Une vis d'une des sacoches de Charlotte lâche, Gwénolé rafistole avec une vis trop longue et des bouts de carton.
Un peu après 17h, les courses et le plein d'eau faits, nous faisons une pause à l'église de Foktő. Le prêtre très souriant nous accueille d'abord en hongrois puis nous parlons allemand et anglais. Il nous propose de camper dans le jardin du presbytère.  Nous installons donc nos tentes au chevet de l'église sur ce qui semble être d'anciennes pierres tombales. Après la messe où nous comprenons uniquement "Francia" et "Bethléem" lorsque le père Athanasius nous présente aux paroissiens, nous dînons. Le père nous apporte de la glace au yaourt et passe un moment avec nous. Il est là depuis un an après 20 ans dans un monastère cistercien. Il rayonne de bonté.

Notre bivouac au matin

Culture de paprika

 Pour eux aussi l'école a repris !

Réparation de fortune de la sacoche de Charlotte

On croise de tout sur ces routes

Foktő 

Le jardin du presbytère où nous campons

Mercredi 2 septembre

Nous quittons le père Athanasius et ses chats et reprenons notre route sur la levée du Danube. Sur la route, nous croisons des Lada d'un autre âge, elles semblent sorties d'un film des années 60 ! Nous pique-niquons sur les bords du Danube et arrivons de bonne heure au camping de Baya.
Un cyclo écossais qui a rencontré Pauline l'allemande nous félicite de sa part pour le comportement de nos enfants. A ce moment nous entendons les cris de Solenn, qui s' est pris un coup de raquette de ping-pong de la part de Yann ! Xavier met en oeuvre son brevet de secourisme pour la soigner. L'Ecossais, qui a eu 4 enfants, ne se formalise pas.

Le père Athanasius et son église

Pause pique-nique et baignade

Arrivée à Baya