dimanche 4 octobre 2015

En Roumanie de Carna à Calarasi

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Samedi 26 septembre

Nous rangeons vite fait nos affaires dans l'église car une prière pour les morts commence à 9 heures. Lucian nous y invite. Quelques femmes y participent, chacune munie d'un panier plein de victuailles, ainsi qu'un homme qui tient des cierges tout fins et qui chante à 2 voix avec Luciano. Après quelques chants et lectures, Luciano verse un peu de vin apporté par chaque femme sur chaque panier et dit une prière. Il conclut en nous présentant ainsi que notre projet. Les femmes donnent des gâteaux et biscuits à 3 enfants en guenilles qui attendaient à la porte et nous donnent aussi un petit assortiment : 2 pilons de poulet, un oeuf dur, des biscuits, des loukoums et du gateau style gâteau de riz mais au blé. Ils continuent ensuite la prière au cimetière puis font la fête à la maison.
Après la cérémonie, Lucian dispose deux sièges dans son jardin, avec une bougie, et reste disponible pour les villageois.
Nous quittons Isabella et Lucian avec la sensation d'avoir vécu des heures uniques et l'envie de prolonger cette rencontre.  Par quoi ? L'avenir le dira.

Nous faisons ensuite quasiment 80 km à toute vitesse, le vent dans le dos, et atteignons Corabia.  Nous voyons 3 complexes industriels en ruine autour de cette ville tristounette. Nous logeons dans le seul hôtel, tout neuf. Nous disposons d'un balcon, ce qui nous permet de cuisiner.



L'église et le jardin de Lucian et Isabella


Dimanche 27 septembre

Nous allons à l'église orthodoxe. Le pope parle, nous ne comprenons rien, nous repartons. Nous quittons Corabia sous la pluie puis cela se calme.
Nous logeons à Turnu-Magurele dans l'unique hôtel de la ville. Un jeune homme qui s' est marié la veille nous dit quelque mots en français. Il a un ami à Nice.
Pour le dîner nous fêtons l'anniversaire de Charlotte et nos 3 mois de voyage au restaurant. La serveuse ne parle que roumain mais vraiment QUE roumain. La communication non verbale, elle ne connaît pas non plus ! Nous connaissons poui (poulet) mais pas gratar. Est-ce que ça veut dire grill ? "gratar, gratar" Eh bien, allons y pour "poui gratar". Nous avions raison ! C'est bien du poulet grillé. Pour le dessert, il y a des photos sur le menu. Nous montrons les crèpes. .. et nous retrouvons avec l'autre dessert. ..qui est très bon : deux beignets pas trop gras superposés, recouverts de crème fouettée et de confiture de myrtille !

Corabia sous la pluie

Monument à la gloire des soldats à Turnu-Magurele
Bon anniversaire Charlotte !

Lundi 28 septembre

Nous pédalons toute la journée sous la pluie, nous réfugiant sous un abri bus pour le pique-nique. Nous n'avons plus l'animation habituelle dans les villages car peu d'habitants sont dehors par ce temps. Nous ne sommes pas tout à fait seuls : 2 jeunes allemands nous doublent.

Nous arrivons à Zimnicea. La gare a fermé en mars, le premier supermarché a ouvert en juillet. Faut-il y voir une relation ?

Nous dînons avec les Allemands, que nous avons retrouvés à l'hôtel. Nikolaus, élève vétérinaire, et Jacob, élève ingénieur en construction, sont tous deux Berlinois. Ils vont de Bratislava à la mer Noire en un mois.





Nous arrivons à Zimnicea où nous trouvons un hôtel☆☆ et deux chambres, une pour les parents et une pour les enfants. Papa et Maman n'ont pas d'eau chaude. Il changent de chambre. Après avoir fait un restaurant nous n'arrivons pas à ouvrir la porte de notre chambre ! Nos affaires sont aussi bloquées dedans ! La dame de l'hôtel essaie de nous en ouvrir une autre, la porte est aussi bloquée. La dame nous en donne une troisième. Mais quand Yann branche la lampe la prise explose (car la prise était rafistolée avec juste un peu de scotch) ! Yann se promet de ne plus jamais brancher une lampe de viel hôtel !  
Du coup nous changeons de chambre, heureusement cette chambre est parfaite (sauf qu'il n'y a que 2 lits, Papa amène un matelas). Un serrurier vient débloquer la serrure le lendemain. 
Xavier, Yann et Solenn

Mardi 29 septembre

Nous partons sans pluie mais avec le vent de face. 
Nous trouvons un hôtel à Giurgu. Globalement les villes en Roumanie sont constituées essentiellement de blocs d'immeubles en béton et de quelques bâtiments anciens qui ont survécu au temps et au communisme. Rien de particulier donc. Chaque ville comporte toitefois un jardin public agréable, comme chaque village. Nous observons plus de contrastes d'un village à un autre. Nous passons de villages avec des maisons de plain pied des années 60 aux cours en terre battue à des villages plus modernes (grandes maisons flambant neuves, rues goudronnées, platanes au lieu des arbres fruitiers en bord de rue, hangars agricoles financés par l'union européenne, chauffes- eau solaires voire champs de panneaux solaires...tout de même pâturés par des moutons !). La campagne est entre deux ères.  N'y verra-t-on plus bientôt que des élevages industriels ou les "écotouristes" pourront ils encore regarder tous les troupeaux d'animaux domestiques et saluer leurs bergers ?
Les jeunes Roumains souhaitent une vie comme en Europe de l'ouest. Le mot qui revient dans leur bouche est "no money". Nous croisons un jeune établi en Belgique. Il travaille dans le nettoyage. Il est en vacances pour 3 semaines et, étant avec un frère ou cousin, ne s'étend pas sur sa vie en Belgique mais on sent que ce n'est pas le pied.

Un peu partout, nous croisons des élevages d'oies 
Maisons traditionnelles


Mercredi 30 septembre

En partant nous visitons la cathédrale, assez rapidement il faut dire car en plein milieu il y a un cercueil avec un mort dedans ; des obsèques vont commencer. Yann dit : " Ils ont mis un mannequin sur le cercueil !"
Nous voyons en sortant de Giurgu un centre commercial allemand tout neuf : supermarché Kaufland, C&A, DM et compagnie.
Le paysage est plus varié que les jours précédents : quelques montées/descentes et des traversées de forêts. Ces forêts sont des parcs naturels, ce qui n'empêche pas les villageois d'aller se servir en bois de chauffage qu'ils ramènent sur les charettes.
Après Greaca, les quelques arbres au bord du plateau ne peuvent pas nous cacher pour un bivouac. Nous demandons à un gars dans son verger de planter la tente, il dit non. Nous trouvons finalement un peu plus loin un coin à la lisière d'une forêt. Nous sommes cachés par un champ de maïs dont seulement une bande à été récoltée. Après toutes ces nuits à l'hôtel, nous retrouvons nos habitudes de bivouac : installation, popote, toilette. Nous ne pourrons plus en profiter très longtemps même s' il fait encore doux car la nuit tombe de plus en plus tôt. Dans la pénombre, une masse sort de la forêt ; c'est un cochon qui s'enfonce dans le champ de maïs.
Cathédrale de Giurgu

De multiples oratoires jalonnent notre route


Le plateau sur lequel nous sommes domine le Danube

Jeudi 1er octobre

Une charette sur la route s' approche du chemin mais fait demi tour en voyant Gwénolé et sa tenue sombre qui ressemble peut-être à celle d'un garde forestier !

La journée commence encore par des montées/descentes. En fin de matinée, une femme, Lumenita, se démène pour nous faire ouvrir une église du 18ème siècle.
Dans l'après midi nous voyons un mélange de scènes dans les champs de maïs : ici, quelques personnes planquées au milieu d'un champ coupent des épis, là une moissonneuse est à l'oeuvre à côté d'une charrette et un peu plus loin un couple glane.  Tout ce qui peut être rentré pour l'hiver l'est : maïs, bois, noix, fourrages de toutes sortes.

En fin d'après-midi, à Manastirea, Gwénolé demande à 2 jeunes devant une station service s' il y a un hébergement dans le coin. Alin et Peter disent qu'il n'y a rien et souhaitent discuter un peu avec nous.  Nous nous présentons,  ils nous demandent ce que nous faisons là. De fil en aiguille, ils adhérent à notre projet et ne veulent plus nous laisser dormir dehors. Après quelques coups de téléphone, Alin nous propose de loger chez sa grand-mère Virginia. Leur accueil est incroyable ! Cette rencontre nous permet de toucher du doigt la vie pour un jeune dans cette partie de la Roumanie. Peter et Alin semblent désabusés par le fait que leur région n'offre aucun avenir et aucun travail. Peter part à Bucarest pour des études supérieures en agronomie tandis que Alin, faute de moyens, part aussi à Bucarest mais pour chercher un job. Alin nous couvre d'attentions, il nous fait goûter le vin familial et les pommes du jardin. Pendant ce temps là, les enfants profitent des animaux : poules, chien et biquettes. Enfin, nous partageons notre dîner avec Alin et Peter.

L'église du 18ème et ses fresques



L'accueil inoubliable de Peter et Alin




4 commentaires:

  1. Bien reçu, et avec un peu de retard, bon anniversaire Charlotte. Nous penserons bien à vous ce soir lors de notre réunion de CL. Ici aussi l'humidité revient et les jours raccourcissent à vue d'oeil. Nous avons passé trois jours denses à Paris pour suivre les semaines sociales de france sur le thème "religions et cultures, ressources pour imaginer le monde". Des réflexions mais aussi des ouvertures et des perspectives constructives sur l'environnement et les flux migratoires.
    Bonne continuation, nos connaissances géographiques ont été mises à l'épreuve pour suivre votre périple ! : nous avons été "obligés" de consulter des cartes et de nous faire aider par internet ! fraternellement Jean Louis et Catherine

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  2. Bonjour. Bon anniversaire Charlotte avec un peu de retard.Nous vous souhaitons de poursuivre avec ce bon rythme et de vivre d'aussi belles rencontres que celles partagées jusque maintenant. On vous embrasse, les Aubé.

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  3. Hey, un petit coucou de Ljubljna, bisous à toute la famille ! Sebastien

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  4. Best regards from Alin and Peter!

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