A 10 h 15 nous embarquons dans un dolmus pour Aksaray puis dans un bus qui nous conduit en 6 h à
Egirdir. Nous sommes d'abord sur le plateau anatolien puis au milieu de montagnes et enfin cernés de vergers de pommiers. A la gare routière d'Egirdir, nous consultons le papier sur lequel nous avons noté les coordonnées d'appartements à louer. Un homme nous aborde, c'est Ibrahim qui tient 3 pensions et un " Outdoor center". Cela tombe bien, nous voulions le consulter car il connaît très bien le chemin de St Paul ! Il nous propose de loger à la Charly's pension et est d'accord pour que nous utilisions leur cuisine. C'est parti ! Le soir nous préparons nos étapes avec lui. Nous commencerons par un tronçon au nord qui est facile et nous permettra de tester nos possibilités. L'ambiance dans la salle commune est chaleureuse. Un client joue du saz, chante puis nous fait une démonstration de danse.
Vue sur le lac d'Egirdir depuis notre chambre |
Samedi 31 octobre
Nous faisons quelques courses. Charlotte demande de la viande séchée dans deux boucheries : "pastrami ?". Les bouchers ne savent pas ce que c'est. Au supermarché, nous en trouvons, cela se dit "pastirma" !
Nous consacrons cette journée à escalader la montagne qui surplombe Egirdir en suivant le chemin de St Paul. A Akpinar, village haut perché, une femme prépare des pains aux épinards et au fromage sous le regard de 2 autres femmes. Cela semble être un four communal. Nous montons au niveau des pâturages et pique-niquons sur le site antique de Prostanna dont il ne reste que des pierres au sol. Nous grimpons ensuite sur le sommet ; Yann et Solenn s'arrêtent à mi-pente. Ils s'installent sur 2 grosses pierres qui deviennent les fauteuils de pilotage du condor des Cités d'or !
Le soir les enfants reprennent l'école après 10 jours de vacances. Après dîner, ils sont couchés et les parents profitent de l'ambiance familiale du samedi soir dans la salle commune.
Le lac d'Egirdir |
Le fort d'Egirdir construit par les croisés |
Nous montons vers le pic Sivri à travers les pâturages
La presqu'île d'Egirdir vue du pic |
Nous sommes au sommet à 1740 m.
Nous apercevons Egirdir 800 m plus bas.
Notre pension |
Soirée venteuse |
Dimanche 1er novembre
Nous partons pour le tronçon nord du chemin de St Paul. Nous laissons les ponchos et les guêtres à la Charly's pension, le temps est au beau fixe. Avant 10 heures nous sommes à la gare routière. Le dolmus ne passe pas comme Ibrahim nous l'a indiqué. Comme aucun horaire n'est affiché, nous attendons. Un chauffeur de taxi vient nous parler et espère que nous allons faire appel à ses services. Il essaie de nous mettre (gentiment) la pression en nous disant qu'il doit emmener sa famille voter ; les élections législatives ont lieu aujourd'hui. 45 mn plus tard, le dolmus arrive. Vers midi nous arrivons à Yalvaç, ville construite au 14ème siècle pour remplacer Antioche de Pisidie détruite par un tremblement de terre. Il est un peu tard pour démarrer une étape. Aussi nous posons nos affaires dans un hôtel et partons visiter le site d'Antioche de Pisidie, point d'arrivée du premier voyage de St Paul. Nous sommes seuls, avec les montagnes en toile de fond, pour découvrir les restes de cette cité antique.
Les Turcs aiment les enfants. La jeune réceptionniste de l'hôtel ne déroge pas à la règle. Elle se prend en photo avec Solenn.
Visite du site d'Antioche de Pisidie |
Lundi 2 novembre
Cette fois nous partons à pied avec les chariots. D'après la pesée d'Istanbul, le sac tracté par Charlotte pèse 21 kg, celui tiré par Gwénolé 17 plus entre 5 et 10 kg de nourriture et d'eau accrochés dessus. Nos petits sacs à dos contiennent tout ce que nous voulons garder à portée de main et pèsent environ 4 kg. Les enfants ne portent rien et poussent les chariots dans les endroits délicats.
Nous faisons d'abord le marché. Au milieu de l'agitation générale nous entendons soudain une voix dans tous les haut-parleurs des minarets. Tout se fige, les paumes des mains sont levées vers le ciel. Nous rangeons nos emplettes discrètement puis l'animation reprend comme si de rien n'était. Nous nous informerons plus tard et apprendrons que c'était une sorte d'action de grâce à la fin du processus électoral.
Nous longeons le site d'Antioche puis l'aqueduc romain qui alimentait la ville depuis la source située à 10 km. Canaux, tunnels, aqueduc, ils sont fous ces Romains ! Après quelques km sur une piste forestière, nous pique-niquons à Sücüllü. En repartant nous nous faisons héler par des hommes retraités attablés au soleil. C'est parti pour un thé ! Nous sortons notre carte pour leur montrer notre parcours ainsi que les photos de famille. Nous repartons à 15 h d'un bon pas mais le village dans lequel nous avions prévu de loger n'est pas encore en vue à la tombée de la nuit. Nous sommes au milieu de grands champs. Heureusement quelques centaines de mètres plus loin nous trouvons des arbres, qui nous fournirons du bois, et une source. Il fait froid mais le site est beau.
L'aqueduc qui alimentait Antioche en amenant l'eau des sources captées 10 km plus loin.
Envers du décor : la décharge de Yalvaç |
Pisciculture |
Nous retrouvons le chemin de Jérusalem que nous avions suivi en Autriche et en Serbie. |
Mardi 3 novembre
A 8 h le soleil chauffe déjà, dire que nous avons laissé les chapeaux et la crème solaire à Istanbul ! L'eau de la source n'est pas trop froide, contrairement à celle de nos bouteilles qui a commencé à geler.
Les enfants chantent "it is possible, no problem, no problem". Mots que nous entendons souvent.
A 10 h 30 nous sommes à Eyüpler et nous sommes déjà invités à prendre le thé, par un retraité qui a travaillé en Allemagne et parle allemand. Il nous trouve complètement fous et ne se prive pas de nous le dire. Il demande pourquoi nous avons emmené les enfants. Les enfants lui répondent qu'ils veulent découvrir les pays et leurs habitants. Ce monsieur nous sert de traducteur pour les achats que nous faisons à l'épicerie. Nous ne trouvons rien de salé à mettre dans du pain.
Notre bienfaiteur qui parlait allemand |
Un autre monsieur nous dit de venir déjeuner chez lui et sa femme. Leur maison est assez rustique car pour manger il n'y a pas de table, nous mettons une grande nappe sur les genoux. Le repas est une sorte de "self". Chaque plat est dans une assiette et on les enroule dans du pain "azyme". Nous montrons la carte de notre voyage mais le monsieur ne voit quasiment plus et sa femme n'est pas allée à l'école ! Le mari de celle-ci parle un peu allemand et français car il est allé travailler en Allemagne et dans l'est de la France.
Il nous offre des poires. Plus tard dans la journée un couple de fermiers nous offre un oignon, du pain avec du fromage et des petits poivrons.
XAVIER
Chez Gülüzar et Ramazan |
Ils possèdent 8 chèvres |
Nous en avions marre de marcher. Nous avions fait 17 Km. Nous arrivons au petit village où nous devions dormir. Nous demandons à une personne pour trouver le restaurant qui a des chambres. Le monsieur appelle le monsieur du restaurant. Il discute avec lui pendant quelques minutes et il nous dit d'attendre au salon de thé. Tout le village était au courant qu'ont devait dormir au restaurant. Le monsieur du salon de thé nous fait signe de venir et nous fait venir dans une maison. Les gens étaient très sympas. Moi, Xavier et Solenn commençons notre travail. Le monsieur nous appelle pour manger. A table le monsieur nous dit que en fait c'était eux qui tenaient le restaurant. Le lendemain nous allons visiter une église troglodyte. En repartant le monsieur nous montre son restaurant. Il nous explique que les gendarmes l'ont obligé à le fermer.
YANN
Mercredi 4 novembre
Après ces 2 jours dans des paysages magnifiques et dans des villages isolés où nous avons goûté à l'hospitalité turque, nous reprenons à regret un transport motorisé. A pied, pour aller à Egirdir, il faudrait passer à 1800 m d'altitude dans la caillasse, ce qui est très difficile avec nos chariots de marche.
Mustafa nous amène avec sa voiture à Yalvaç où nous pouvons prendre un dolmus pour Egirdir. Entre-temps, nous passons à l'hôtel où nous avions logé pour vérifier que les lunettes de soleil de Solenn n'y sont pas. Elles n'y sont pas mais nos passeports, eux, étaient restés à la réception ! Merci Solenn d'avoir perdu tes lunettes !
A Egirdir nous nous réinstallons à la pension pour 2 nuits. Nous dînons avec Clément, médecin urgentiste français qui est à vélo depuis l'Italie et qui voyage encore pendant 3 semaines.
Aysel, Mustafa et Hatice au petit déjeuner |
Le lac d'Egirdir côté nord |
L'accès à la chapelle est vertigineux |
Nous sommes au bout du monde |
Mustafa nous transporte dans sa Renault 12 |
Les pêcheurs ont ramené du poisson |
Retour à Egirdir avec un thé pour nous accueillir |
Vue depuis la fenêtre des enfants. Réveil à 6h30 assuré |
Jeudi 5 novembre
Nous pensions faire dans la journée sans nos affaires l'étape montagneuse du nord d'Egirdir. Solenn ayant uneampoule et le Compeed ayant du mal à tenir en place, nous restons à Egirdir. Travail scolaire, préparation des étapes suivantes du chemin avec Ibrahim et marchés, les occupations ne manquent pas.
Le marché d'Egirdir |
Le stand des produits laitiers, du miel et des pâtes de sésame, poivron et tomate. Le beurre est dans un boyau ou intestin (vocabulaire turc insuffisant pour en savoir plus) |
Des bouchons pour la pêche |
Salut, superbes photos comme d'habitude. Je suis rentre en France ou le printemps est arrive lui aussi :-) la terre promise est en approche ;-) bises, cyril
RépondreSupprimerMerci pour les nouvelles.. 8 novembre il fait beau en France... Nous profitons de la douceur avant l'hiver!
RépondreSupprimerNous vous embrassons,
Antoine, Pauline, Romane
Olivier & Lucie
Nous avons pris une carte un peu précise pour vous suivre. Grâce à vos photos nous avons l'impression de faire un peu le voyage avec vous, sans la fatigue, (la semaine dernière semblait très sportive) les odeurs des plantes, des marchés, ...les sensations que vous devez éprouver tous les 5. Vous semblez avoir le visage bien hâlé !
RépondreSupprimerNous serons de tout coeur avec vous ce soir pendant la réunion de CL sur le thème de la famille et où nous élirons la ou le futur(e) responsable de CL.
très fraternellement Jean Louis et Catherine le lundi 09 à 15h33